Congé menstruel à l’Université des Antilles : une avancée historique pour les droits des femmes
🌺 Congé menstruel à l’Université des Antilles : une avancée historique pour les droits des femmes
Le 26 mars 2024, l’Université des Antilles annonçait une mesure inédite en France : la mise en place d’un congé menstruel pour ses étudiantes et salariées, sans certificat médical requis. Entrée en vigueur le 1er mars 2025, cette décision marque une étape majeure dans la reconnaissance institutionnelle des douleurs menstruelles et leur impact sur la vie quotidienne.
🇫🇷 Une première en France
Alors que le congé menstruel existe déjà dans plusieurs pays comme l’Espagne, le Japon ou la Zambie, la France ne dispose d’aucune politique nationale sur le sujet. L’Université des Antilles devient ainsi la première institution publique française à instaurer ce droit, devançant l’État et les grandes entreprises.
Le dispositif permet aux usagères de bénéficier de jusqu’à 15 jours d’absence par an, sans certificat médical. La demande se fait via l’application MyUA, dans une logique de confiance et de responsabilité individuelle.
💬 Pourquoi cette mesure est essentielle ?
a) Reconnaître une réalité souvent invisibilisée
Les règles douloureuses touchent près d’une femme sur deux. L’endométriose, encore mal diagnostiquée, affecte une femme sur dix. Pourtant, dans les milieux professionnels et universitaires, ces douleurs restent taboues. Le congé menstruel introduit une reconnaissance officielle de cette réalité biologique et sociale.
b) Une avancée pour l’égalité
Ce congé ne favorise pas l’absentéisme, mais permet aux femmes de se reposer, se soigner et revenir plus performantes. Il met fin à l’injonction de “faire comme si de rien n’était” et rétablit une forme d’équité dans les périodes de crise physique.
c) Une décision politique forte
Dans le contexte antillais, cette mesure prend une dimension symbolique. Elle montre que les territoires ultramarins peuvent être moteurs d’innovation sociale, et rappelle que l’égalité passe aussi par la santé.
⚠️ Quelles limites et précautions ?
a) Risque de stigmatisation
Certaines voix s’inquiètent d’un possible effet pervers : discrimination à l’embauche ou entre collègues. Il faudra veiller à une mise en œuvre respectueuse, sans jugement ni exposition inutile.
b) Généralisation du dispositif
Peut-on étendre ce congé à d’autres institutions ou au secteur privé ? La question reste ouverte, notamment sur le plan juridique. L’Université des Antilles pourrait servir de modèle pilote.
c) Accès à l’information
Une campagne de communication claire est indispensable pour informer les bénéficiaires et éviter que ce droit reste méconnu ou sous-utilisé.
🩺 Une avancée pour la santé menstruelle
Ce congé ouvre la voie à une meilleure prise en compte de la santé menstruelle dans les politiques publiques. Il permet d’aborder :
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L’éducation à la santé menstruelle
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Le dépistage de pathologies comme l’endométriose
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L’accès à des protections périodiques gratuites
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La formation du personnel encadrant
👁️ Changer le regard sur les menstruations
Le congé menstruel n’est ni un privilège ni une faveur. C’est une reconnaissance d’une réalité vécue par des millions de femmes. Il invite à un changement culturel profond, où les douleurs menstruelles ne sont plus ni minimisées ni ignorées.
🌱 Un modèle à suivre
L’instauration du congé menstruel à l’Université des Antilles marque une avancée historique pour les droits des femmes. Elle pose la question de la prise en compte des santés féminines dans les politiques publiques et ouvre la voie à d’autres initiatives.
Il appartient désormais aux établissements, entreprises et décideurs politiques de s’en inspirer, d’expérimenter, et d’élargir cette dynamique. Pour toutes celles qui souffrent en silence, ce congé est un acte de reconnaissance. Et parfois, c’est tout ce qu’il faut pour commencer à guérir.
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