Une cause qui résonne au-delà des frontières
Les femmes islandaises se préparent à une journée de grève nationale le 24 octobre pour dénoncer les inégalités salariales persistantes. Sous le slogan « Vous appelez ça l'égalité ? », des milliers de femmes à travers le pays vont cesser le travail, y compris les tâches ménagères, pour attirer l'attention sur la disparité salariale entre les genres.
Bien que l'Islande soit souvent citée en exemple pour son engagement envers l'égalité des sexes, les chiffres montrent qu'il reste du travail à faire. Près de 50 ans après la grève historique de 1975, où 90% des femmes islandaises avaient arrêté toute activité pour revendiquer leur place cruciale dans la société, les inégalités salariales persistent. Les hommes gagnent toujours 9% de plus que les femmes, avec des écarts dépassant parfois les 20%, en particulier dans des secteurs tels que la finance. De plus, 40% des femmes ont été confrontées à des discriminations liées à leur genre ou à des violences sexuelles.
Malgré les progrès réalisés, l'égalité des sexes reste une priorité
La Première ministre islandaise, Katrín Jakobsdóttir, se joint à ce mouvement de grève, soulignant l'importance de lutter contre la violence basée sur le sexe. Elle a déclaré : « Je ne travaillerai pas et je m'attends à ce que toutes les femmes ici en fassent autant ».
La société islandaise, bien que souvent perçue comme progressiste, est confrontée à la résistance du patriarcat profondément enraciné. Tatjana Latinovic, directrice de l'organisation islandaise pour le droit des femmes, souligne les défis persistants, notant que « la société reste organisée de telle sorte qu'il est impossible pour nous d'atteindre l'égalité ».
Cette grève nationale souligne l'engagement continu des femmes islandaises à lutter pour l'égalité des sexes, une cause qui résonne au-delà des frontières de l'Islande et inspire des actions similaires dans le monde entier.