Une Française dans la Silicon Valley

Peu de femmes dirigent des entreprises tech valorisées à plusieurs milliards. Encore moins de femmes françaises. Fidji Simo fait partie de cette minorité brillante. À seulement 39 ans, elle est PDG d’Instacart, l’un des leaders américains de la livraison de courses en ligne, qu’elle a mené jusqu’à l’introduction en bourse en 2023. Et ce n’est pas tout.

Originaire de Sète, elle ne vient pas d’un milieu privilégié. Sa mère était chauffeur de camion, et elle-même a intégré HEC avant de partir tenter sa chance aux États-Unis. Là-bas, elle gravit les échelons chez Facebook, où elle a dirigé l’application principale du réseau pendant plusieurs années, avant de prendre son envol.

Chez Facebook, elle dirigeait des milliards d’utilisateurs

Pendant sa décennie chez Meta (ex-Facebook), Fidji Simo a supervisé les équipes produits responsables de l’app principale. En clair : pendant plusieurs années, c’est elle qui décidait des grandes orientations de Facebook. Son rôle était central, stratégique, et très observé.

Elle y a porté des initiatives autour de la vidéo, des lives, des contenus créateurs. C’est aussi une des rares femmes à avoir occupé une position aussi stratégique dans la firme de Mark Zuckerberg.

Instacart, son pari de leader

Depuis 2021, Fidji Simo est PDG d’Instacart, une entreprise américaine qui permet de commander ses courses alimentaires en ligne, livrées à domicile. Pendant la pandémie, Instacart a explosé. Mais après un essoufflement, la société avait besoin d’une vision claire. C’est là qu’intervient Fidji.

Sous sa direction, Instacart a élargi ses services, lancé de nouvelles offres B2B et consolidé ses partenariats avec les plus grandes chaînes alimentaires américaines. En 2023, l’entreprise est entrée en bourse avec une valorisation de plus de 10 milliards de dollars.

Une vision du pouvoir ancrée dans la responsabilité

Fidji Simo ne se contente pas de briller dans la tech. Elle s’engage aussi pour une meilleure représentation des femmes et des minorités dans les espaces de pouvoir. Elle a cofondé la Fondation Metrodora, un centre médical et de recherche dédié aux maladies chroniques touchant principalement les femmes.

Elle s’exprime souvent sur les défis du leadership féminin :

"Il ne suffit pas de prendre la place. Il faut aussi changer les règles du jeu pour celles qui arrivent après."

Son approche du management ? Combiner empathie, stratégie et ambition. Elle prouve que puissance et bienveillance ne sont pas incompatibles.

Pourquoi on doit retenir son nom ?

Parce que Fidji Simo est un modèle pour toutes les femmes ambitieuses, dans la tech ou ailleurs. Elle casse les codes du leadership traditionnel, impose sa vision et inspire une nouvelle génération de femmes à oser prendre les rênes.

Et qui sait ? Peut-être sera-t-elle un jour à la tête d’OpenAI, comme certaines rumeurs le murmurent dans les cercles tech américains...